À
9h30 précises, nous quittons Saint-Bertrand-de-Comminges.
Nous sommes cinq participants au rendez-vous :
une seule voiture suffit.
Vers 10h30, nous arrivons sur le parking du col d’Aspin. À 1 493 mètres
d’altitude, la température est agréable — ni trop fraîche, ni trop
chaude. Pour le départ, deux chemins
s’offrent à nous : l’un, court mais abrupt ; l’autre, plus long, avec
une montée douce. Nous optons pour ce dernier, histoire de nous mettre
tranquillement en jambes.
Après avoir emprunté un sentier forestier,
nous prenons un petit chemin à travers les hêtres. La pente, assez
soutenue, nous conduit jusqu’à la crête à 1 666 mètres d’altitude. Au
fil de la montée, la vue s’ouvre : on a l’impression d’être dans le
cockpit d’un avion survolant la vallée d’Arreau.

Nous suivons la crête jusqu’à la percée du
Hout de Lésaliès, puis amorçons la descente vers le col de Bidou. Il est
presque midi.
Une question se pose : faut-il attaquer le Plo del Naou avant de manger
?
Nous décidons
de continuer un peu, jusqu’à ce que la faim nous rappelle à l’ordre.
À 12h30, nous faisons halte à un tiers de la montée du Plo d’El Naou :
nos estomacs réclament de l’énergie.
Chacun sort de son sac un repas simple mais
savoureux, qui nous redonne autant de forces physiques que de sérénité
morale.
Le calme
du paysage nous enveloppe, et nos esprits s’égarent dans l’immensité
environnante — difficile de ne pas se sentir petits face à tant de
beauté.
Mais
un pique-nique ADN ne serait pas complet sans quelques douceurs : gâteau
fait maison, friandises et un peu de Bordeaux viennent clore le repas.
Pourquoi pas !
Vers 13h30, nous reprenons la marche.
Nouveau dilemme : tenter le sommet ou
redescendre ?
La
majorité opte pour la montée, en se disant : « On verra bien, si ça
coince, on redescendra. »
Alors, 150 mètres après 150 mètres, avec
quelques pauses pour souffler — tout en continuant à bavarder — nous
atteignons le sommet à 1754 mètres, presque sans nous en rendre compte.
Un randonneur sympathique immortalise le
moment en nous prenant en photo près de la balise du sommet.
Plutôt que de redescendre par la même pente,
abrupte et caillouteuse, nous choisissons un chemin de traverse
contournant le pic d’El Naou.
Nous traversons des alpages en pente, avec en
toile de fond le magnifique lac de Payolle.et le Pic du Midi
La
descente se fait lentement, en larges zigzags pour adoucir la pente,
jusqu’à retrouver le sentier visé, qui nous ramène au col d’Aspin.Tout
en devisant sur divers sujets, nous regagnons notre point de départ vers
16h30. Nous reprenons ensuite la
voiture et descendons vers Arreau, avec une idée bien ancrée : un
rafraîchissement bien mérité !
Nous nous arrêtons dans un petit bar. Les
ruelles étroites du village ont déjà caché le soleil, et la fraîcheur
d’un courant d’air nous pousse à préférer l’intérieur à la terrasse.
Là, nous faisons la connaissance d’un barman
jovial mais débordé, ainsi que d’un client un peu éméché, qui nous parle
avec passion des difficultés du village et des problèmes de logement
liés aux résidences secondaires.
Après quelques échanges amicaux,
nous reprenons la route. Avant de retrouver la civilisation motorisée,
nous devons suivre pendant un moment un troupeau d’une cinquantaine de
vaches, redescendant sans doute de l’estive — encore un de ces moments
typiques des Pyrénées. Nous parvenons finalement à les dépasser et
continuons notre route en longeant la rivière Neste d’Arreau, que nous
suivons presque jusqu’à Saint-Bertrand-de-Comminges, où nous arrivons en
fin d’après-midi.
La journée s’achève dans une
ambiance joyeuse et détendue.
Chacun exprime sa
satisfaction
d’avoir partagé cette belle aventure, entre paysages grandioses, efforts
mesurés et moments de convivialité.
Sur le chemin du retour, une même idée revient
dans toutes les conversations :
➡️
vivement la prochaine randonnée !