Nous nous retrouvons ce mardi matin au plan de
Saint-Bertrand-de-Comminges, prêts à partir pour une randonnée autour du
Mont Mérac, dans la région de Nistos. Après un trajet sinueux serpentant
au milieu de la foret parée de ses couleurs d’automne, nous arrivons sur
place vers 10h30.
Notre groupe de huit personnes entame l’ascension
en empruntant les pistes de ski de fond, dans une montée douce et
régulière. Très vite, un premier panorama s’offre à nous : la vaste
plaine de Lannemezan se déploie, baignée de lumière et parfaitement
dégagée.

Nous poursuivons notre marche en épousant la
forme en arc de cercle de la montagne. Devant nous se dresse le
majestueux pic du Midi de Bigorre, resplendissant sous le soleil. Peu à
peu, le sentier s’élève, nous menant vers un point de vue exceptionnel
sur les Pyrénées espagnoles, dont la célèbre Maladeta, emblématique
sommet de la chaîne.
Alors que les estomacs commencent à se
manifester, une table en bois nichée sur un tapis de pelouse pyrénéenne
apparaît, comme par enchantement. Parfait ! Il est un peu plus de midi :
l’heure du casse-croûte a sonné.

Le repas se déroule dans une ambiance joviale,
jusqu’au moment où quelques randonneurs décident de se lever, sans
prévenir Françoise, restée seule à l’extrémité du banc. Trahie par les
lois de la gravité, la malheureuse bascule et se retrouve projetée dans
l’herbe, Son téléphone, pris d’un élan de liberté, s’envole lui aussi.
Après deux ou trois roulades dignes d’un sketch, Françoise se redresse,
indemne et toujours coiffée de son chapeau solidement vissé sur la tête
: l’honneur est sauf. Une fois le choc passé, tout le monde éclate de
rire. Seul regret : aucun photographe assez rapide pour immortaliser la
scène !

Revigorés et le sourire aux lèvres, nous
reprenons le chemin en direction du Mont Mérac, que nous contournons. Le
paysage défile, grandiose, avec au loin les montagnes de Balès et le pic
du Mont Aspet, entre autres sommets familiers. De nombreuses pauses
contemplatives s’offrent à nous au fil de la progression.
Bientôt, une nouvelle vue imprenable sur la
plaine de Lannemezan se dévoile, où les voitures garées au parking
paraissent minuscules, comme des jouets d’enfants. À peine fatigués,
nous décidons alors de prolonger un peu la balade. Nous traversons des
alpages encore verdoyants avant de traverser un spectaculaire chaos
rocheux, puis nous revenons tranquillement vers le parking, que nous
atteignons vers 15h00.
Sur le chemin du retour, une dernière surprise
nous attend : un embouteillage des plus pittoresques, provoqué par une
transhumance de bovins. Impossible de doubler le troupeau pendant
plusieurs kilomètres ! Ces dames tiennent la route, provoquant un
bouchon d’une dizaine de voitures. Une fois les vaches rentrées à la
prairie, nous pouvons enfin reprendre notre trajet vers
Saint-Bertrand-de-Comminges.
Une journée ressourcente, ensoleillée, ponctuée
de rires, de vues somptueuses, et surtout bien meilleure pour la santé
que n’importe quel médicament !

